VOYAGE EN CAMPANIE

C’est cette Campanie heureuse, ce jardin luxuriant si prisé des riches romains dans l’Antiquité, cette montagne vertigineuse qui vient tomber dans la mer, les îles paradisiaques du golfe de Naples, et l’ombre toujours menaçante du Vésuve seigneur des lieux.
La côte Amalfitaine offre un terrain d’aventure sans fin aux randonneurs : d’invraisemblables sentiers en balcons relient entre eux les villages et ports de la côte, franchissant les canyons les plus improbables, traversant des forêts à la végétation parfois subtropicale, s’élevant sur des plateaux d’altitude où des corniches en suspension sur le vide…
A l’ombre du Vésuve, Naples, haut-lieu de la culture européenne, se joue de la force virtuelle du volcan, et continue de mêler la misère et la pauvreté des quartiers populaires à l’opulence et le faste de son décor baroque. Des vestiges encore debout de l’antiquité aux fastes toujours brillants de la Naples baroque, le visiteur se laisse emporter dans un tourbillon de sensations, odeurs et couleurs dont il ne sortira pas indemne.

A l’ombre du Vésuve s’ouvre la baie de Naples. Dans cet écrin turquoise flotte trois perles : Capri, Ischia et Procida. Dans l’antiquité, les riches romains y venaient en villégiature, et déjà prendre les eaux. Leurs villas fantastiques s’accrochaient aux rochers blancs… l’eau clapotant à leur flanc.
On vient toujours à Ischia pour ses eaux. Prétexte à une retriate insulaire, entre ciel et mer. Mais ces îles recèlent aussi une nature parfois exubérante, là où la colère des dieux fit parfois faillir les laves incandescentes des volcans. Montagnes et cratères font de ces îles des terrains d’aventure insoupçonnés… et offrent de beaux parcours de randonnées, à la condition d’éviter la saison estivale, ses foules innombrables, et son soleil ardent.